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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 19:27
Si les médecins généralistes ont une clientèle fidèle, et voient assez peu de nouveaux patients, au contraire un spécialiste, en tous cas dans ma spécialité, voit pour l'essentiel des nouveaux malades, qu'il ne connait donc pas.

Il s'agit donc en 20 à 30 minutes, de faire connaissance avec une nouvelle personne, d'appréhender sa personnalité, et son problème de santé, de l'examiner, de déterminer  s'il est porteur d'une pathologie peut être grave ou non  et de déclencher les examens nécessaires ou de ne pas faire d'examens et de rassurer.

Le parcours de santé avec passage par le médecin traitant constitue un incontestable "plus" pour le spécialiste que je suis. Le courrier du médecin traitant, même court, nous situe d'entrée le problème. Parce que dans la réalité et le stress de la consultation d'un médecin qu'il ne connait pas, dans un lieu nouveau, le patient a souvent du mal à expliquer le motif de son recours au spécialiste.

Avec l'expérience, le médecin consulté pour la première fois, apprend à évaluer de plus en plus rapidement les patients. Evidemment, cela peut paraître incroyable, quelque fois même cela me parait incroyable à moi, de penser qu'en 20 minutes je suis capable d'affirmer à quelqu'un que je connais depuis si peu de temps, soit qu'il n'a rien, seulement  des troubles psychosomatiques, soit au contraire qu'il a très probablement une pathologie, grave même parfois, et qu'il faut poursuivre les explorations.

L'interrogatoire du patient est un moment essentiel. Les réponses apportent clairement des éléments en faveur d'une pathologie non "organique", c'est à dire d'un trouble dit fonctionnel. Pudiquement, un "fonctionnel" est un bien portant qui s'ignore et se plaint d'une foule de symptômes. Bien que gênants, les troubles ne traduisent rien de grave. Il est cependant dur d'en persuader ceux qui se plaignent. Les symptômes sont imprécis, souvent décrits de manière très excessive. Par exemple, ceux qui disent : j'ai des ballonnements, c'est "atroce" sont très fortement suspects de n'avoir aucune maladie grave. Ou bien, les patients qui assurent ne plus rien manger du tout, alors qu'ils n'ont pas perdu de poids, qu'ils en ont pris, même. Ou encore, ceux qui se plaignent de douleurs insupportables, tout en exhibant un teint rose et reposé, voire un magnifique bronzage. Ceux qui affirment ne Jamais aller à la selle, mais ne montrent pas le moindre signe d'occlusion. Souvent , déjà, de multiples examens ont été réalisés, et sont généralement normaux. A moins que le hasard ait fait découvrir une anomalie en échographie , telle qu'un kyste hépatique, ou bien un calcul dans la vésicule, banal, mais qui cristallise l'inquiétude.

A l'opposé, certaines fois, dès l'interrogatoire,  les symptômes sont suspects et le doute se
confirme par l'examen clinique. Il arrive que le médecin "sache" très rapidement à quoi s'en tenir. Le foie peut être dur, suspect à la palpation, il y a une masse abdominale, le toucher rectal perçoit une tumeur hémorragique. Dès ce moment, le médecin est détenteur d'un secret, qu'il devra livrer sous peu au malade. Bien sur, il alerte sur la nécessité de continuer, de réaliser les examens de confirmation de ses hypothèses, et il ne dit rien..  pas encore. Il sait que certains malades ont déja probablement saisi
son inquiétude, car son attitude s'est imperceptiblement modifié, et a trahi  le doute qui l'assaille. Cependant, pas question de faire basculer ainsi la vie d'un patient sans attendre une certitude donnée par les examens complémentaires. Pourtant, dès ce moment là, parfois, rarement heureusement, le médecin sait déja que la vie l'humain assis en face de lui, et qu'il connait depuis à peine 15 ou 20 minutes, va basculer définitivement.

Une consultation de spécialiste dure en moyenne 20 minutes....
25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 13:36
Tout comme les autres, je me connais des qualités... Mais comme j'ai de l'éducation, je ne m'en vante pas. Bien sur. Et puis cela fait contrepoids à mes innombrables défauts.
Le plus généralement, cela ne me préoccupe guère. Je vois surtout les défauts des autres, c'est bien normal. Je m'attache néanmoins et certainement plus que pas mal de gens à trouver des qualités chez les autres. Absolument convaincue que tout le monde a forcément des qualités ! Encore que ! j'y arrive pas toujours à discerner le positif ! il y a des gens auxquels on ne trouve vraiment que des défauts. Il faut remettre les pendules à l'heure, se souvenir que même ces individus ont aussi des amis et des relations avec d'autres qui les apprécient. On reste sur sa faim, cependant; chez certaines personnes on se demandent ce qui peut être appréciable et apprécié .

Mais moi, j'ai une qualité que j'apprécie. En l'écrivant, je ne suis pas sure que ce soit une qualité, en fait. C'est une vision de la vie, qui m'apparait comme une qualité . La qualité, c'est la finalité de cette qualité. Elle me permet d'avancer, de surmonter les obstacles, de les dépasser, de faire taire les démons.

Ce que je considère comme une qualité, c'est'être capable de découper le temps en petits moments.

Des moments agréables, désagréables, des moments qui durent ou qui passent... Mais des moments qui ne se téléscopent pas (ou pas trop, soyons honnêtes)

Un exemple: dimanche dernier, journée hyper-occupée depuis le matin jusqu'au soir. Un emploi du temps de ministre, sauf que plus agréable, pas le genre gerbe à déposer au monument aux morts, et serrage de pinces autour d'un apéritif. Seulement emmener , ramener le petit, théatre, invitations, etc. Tout à préparer dès l'aube quand même, et un réveil sur les chapeaux de roue, rien qui ne marchait comme prévu, de l'énervement dans l'air.

Et soudain, dans la voiture, je me retrouve avec 3 pré-ado , 12-14 ans, très excités parce qu'ils vont monter sur scène tout à l'heure. Ca pépie, on se croirait dans une volière ! c'est charmant, empli de jeunesse et de promesses, de joie et de vie.

Dans mes compétences émotionnelles, il y a cette possibilité que j'apprécie. Etre capable de faire passer l'énervement au second plan, le retard, ce qui n'a pas marché, ce que je n'ai pas eu le temps de préparer...
Etre soudain réceptive à ce positif, et capable d'apprécier ce merveilleux moment

Prendre conscience que ma vie n'est pas une histoire, que je n'aime pas la voir dans sa continuité, mais plutôt comme cette successions de moments, d'instants, appréciables ou non, destinés de toute manière à me construire, a m'emplir, mais pas à durer, et qu'il faut savoir relativiser et apprendre à apprécier quand ils se présentent. Car ces moments de qualité se présentent toujours inopinément et ne sont pas forcément durables. Est durable, par contre, leur résonnance, l'empreinte qu'ils laissent en vous.

Dans cette succession d'actions, d'instants, de moments, tirer la substantifique moëlle, celle qui permet d'apprécier le côté le plus positif, de ne pas se laisser perturber ou envahir l'esprit par les inévitables aléas toujours présents.

Je ne suis pas du genre de celles qui font un bon plat, et qui le portent à table en disant avant même que les convives l'aient gouté, qu'il y a trop de ci ou pas assez de cela dedans, et qu'il pourrait être mieux. Je suis du genre à l'apporter avec le sourire, et je trouve qu'il faut apprendre à apprécier avec joie les compliments des amis, même s'il y a pas assez ou trop de ci ou de ça dans le plat (et c'est souvent le cas, en ce qui me concerne, vu mon manque de concentration en cuisine)

Une citation pour finir. Je ne sais pas de qui ? de moi ?
"les chose ne sont pas ce qu'elles sont
elles deviennent ce que nous en faisons"

23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 21:56
Ca y est !
Après des mois de préparation, la gestation d'innombrables calculs, vérifications de date, de lieux, de temps, d'argent,
l'accouchement d'un pavé de 400 pages résumant la situation

Le jour J est arrivé

Les 4 experts-visiteurs de la HAS (haute autorité de santé), sont dans la clinique pour 4 jours et vont tout vérifier...tout contrôler..

Management des personnels  et de l'établissement, services logistiques, techniques, tout ce qui rentre dans et autour d'un malade, ce qui sort de et autour des malades, tout sera minutieusement contrôlé. Plus, bien sur, les pratiques infirmières et surtout médicales, et notamment, mon domaine, le circuit du médicament, couplé avec le dossier du patient

Exploration en profondeur , mais pas forcément en douceur... Un expert visiteur d'établissement n'est pas venu pour penser ou pour réfléchir, encore moins pour s'extasier. Son objectif est bien de trouver la faille dans la feuille (de prescription médicale, notamment)


Avec une certaine amabilité, ils ont passé la journée à mettre le doigt sur les petits détails qui fâchent au milieu d'actions nombreuses, dynamiques et organisées...

Bon c'est leur job, mais faudrait pas que les détails prennent le pas sur l'ensemble. Car il y a en amont de cette semaine de visite, environ 2 ans de travail intensif, de la part de toutes les équipes de soignants, médicales et infirmières.

Demain le J2 de la V2...

Comme ça toute la semaine.
22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 23:10
Pour la première fois, j'ai supprimé un commentaire..

En effet, il émanait d'une personne manifestement venue sur le blog pour y laisser seulement une adresse

Ce lien renvoyait à un site de bondieuseries, avec des références à Dieu et à Jesus...

Pas mon truc du tout.

J'ai effacé, donc , sans sommation

20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 21:49
Echanges épistolaires, enfin, internetolaires avec un des chirurgiens concernés par le post précédent

Ce chirurgien est mon ami depuis 15 ans

Et nos visions de l'endroit ou nous travaillons tous les 2 sont tellement différentes, tellement opposées, que l'on se demande si nous travaillons au même endroit.

Selon lui, ma nouvelle casquette de médecin de direction a une visière tellement large que je ne vois plus les vrais problèmes.

C'est oublier que je suis à la fois dans certaines instances, mais aussi médecin libéral

Et que ses vrais problèmes à lui ne sont pas forcément ceux des autres. En tous cas, tout renvoie au discours typiquement frenchie: c'est la faute de la direction, qui fait pas ci, qui fait trop de ça, les administratifs sont incompétents, "au lieu de nous soutenir, la direction nous enfonce"

Sa conclusion est que mon choix n'est pas le bon, puisque je travaille pour ceux qui ne le prennent pas ses choix à lui considération.
Il m'a fait pleurer en m'écrivant que je voulais rester à cheval entre les 2 mondes, et que de toutes façons mon choix était fait. Car ce n'est pas vrai, je n'ai pas décidé. Je me laisse un peu porter par les évènements. Je sais bien qu'un jour, j'aurai à prendre une vraie décision d'orientation. Mais actuellement j'arrive à faire les 2 métiers en paralèlle et cela me va, tant que je peux faire durer cet état indéterminé.

Il m'a fait pleurer en m'écrivant que j'allais me mettre la "communauté médicale" à dos. Parce que c'est inexact. Les médecins semblent bien m'apprécier, bien que mon boulot consiste à les faire avancer dans des tâches qu'ils n'ont pas envie de faire, comme prescrire correctement, remplir des doc pour présenter les dossiers de cancer. Enfin, que des trucs qui ne relèvent que de médecine, pas de paperasserie administrative.  La ou il complètement tort, c'est quand il parle de communauté médicale. C'est une utopie qui n'existe pas. Il n'y a pas plus individualiste que les médecins.

En tous cas, nous avons échangé des mots qui marquent... et qui font réfléchir.

18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 09:39
A y bien réfléchir, dans une entreprise, fusse t'elle médicale, c'est étonnant de constater à quel point les débats volent bas.

Chicalleries dignes d'une cour de récréation, luttes clandestines ou pas pour la notoriété, clans, petits chefs, petites parcelles de pouvoir, font le quotidien des échanges et interactions. Sous la convivialité apparente, se glissent des savonnettes. Malgré l'estime des uns pour les autres, les rivalités ne peuvent s'empêcher de baliser le chemin.

A de nombreuses reprises , j'ai pu remarquer la fierté de celui qui a une information importante avant les autres. Il peut alors la diffuser, armé de cet air à la fois supérieur et détaché des contingences, qui fait celui de l'homme dans la confidence du pouvoir. Que le pouvoir soit petit, que l'information donnée soit de peu d'importance, ce n'est pas l'essentiel. L'essentiel est de détenir cette parcelle de savoir et de le faire savoir pour paraître important aux yeux des autres, donc à ses propres yeux

Comment juge t'on ceux avec qui l'on travaille au quotidien.  Pas à l'aune de leur travail réussi, mais le plus souvent au contraire à travers ce que l'on juge insuffisamment fait, mal produit , critiquable. La critique, un sport national dans l'entreprise, non ?. Avec toujours cette pensée finale, celle de s'estimer soi-même irréprochable et incritiquable. Or, comme disait Sacha Guitry: " si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage"

Cette citation est un sésame. A garder en mémoire.. . Dès lors que je trouve l'autre nul, désagréable, que je juge ses interventions et ses critiques inutiles, il est vraisemblable qu'il raisonne exactement de la même manière à mon propos. Se souvenir de cela permet alors de calmer le débat, et de le remettre à un niveau d'importance approprié.

On tombe néanmoins facilement dans le gouffre de la critique facile, on y est même aspiré par l'exaspération que déclenchent les mesquineries quotidiennes de ceux que l'on cotoie. Surtout quand la position de chef implique que l'on soit réceptacle de ces critiques. Pris à parti , on en devient facilement juge.. . Parce que les autres attaquent sans cesse, les coups sont certes petits, mesquins, mais infatiguablement répétés. Comme celui qui vient de m'écrire d'une plume acerbe et offensée que j'ai commis une erreur dans un texte le concernant. En omettant de se rappeler que je lui ai transmis à 2 reprises le texte pour corrections avant son envoi définitif. Ces petites chicaneries  quotidiennes sont terriblement usantes, et font facilement tomber le débat dans des échanges ridiculement dépenseurs d'une inutile énergie.

Je décide de me souvenir de cela à tous les instants , de ne pas (plus) me laisser entrainer vers le puits sans fond de la récrimination et de d'élever le débat face à ces coups de force bassement répétés.

Suis je dans un jour de bonne résolution ?

Alors je vais aussi remplir et classer tous les papiers en retard, payer les factures, et m'occuper des vacances...
17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 22:08
Certains praticiens de mon établissement  ont un ego totalement surdimensionné. Enfin, pas mal de médecins ont on égo important, mais chez nous ceux qui le font savoir à tout moment, ce sont nos amis les chirurgiens... "nous les chirurgiens" comme ils disent !

Ils s'imaginent des choses à peine croyables, datant d'une époque révolue, et même pas formidable

- ils pensent que ce sont eux qui recrutent les patients, alors que la structure gigantesque et magnifique dans laquelle ils travaillent est le plus grand pourvoyeur de leur notoriété. Imaginent t'ils un seul instant que les gens viendraient autant les voir s'ils n'avaient pas les moyens de communication et les moyens logistiques qui sont mis à leur disposition.

- ils trouvent que l'on fait peu de cas de leur présence , de leur génie, dont témoigne le simple fait d'être chirurgien. Certes ce métier est extrèmement difficile, et différent. Mais un métier de cette sorte, autant à part et différent soit il, ne fait pas d'eux des êtres différents, et pas non plus supérieurs

- Ils geignent à propos de la moindre contrainte, en argumentant des innonbrables obligations qui s'additionnent. Dès lors que le comportement de l'encadrement, ou de la direction dont je fais partie, n'est pas conforme à leurs attentes, c'est à dire quasiment tout le temps, "nous les chirurgiens" se sent floués , bafoués , par l'attitude inélégante, selon eux, qu'on leur oppose. Nous sommes aussitôt mis en accusation, au motif totalement logique de la part d'un adulte responsable ayant fait des études supérieures, et capable de faire de la chirurgie de pointe dans des conditions extrèmes: "nous détruisons leur motivation", nous "entretenons une ambiance épouvantable".
 
"Nous les chirurgiens" exerce un art difficile, mais manie facilement l'art pourtant subtil de la critique. Ils devraient exercer leur finesse de ce côté parce que les coups de boutoir, les indignations quasi quotidiennes, c'est fatiguant, ça manque de nuance, ça braque, et finalement cela ne fait pas avancer les problèmes, bien au contraire.
Ils devraient faire la part des choix qu'ils ont fait. Entre revendiquer leur liberté de libéraux, et taper sans cesse sur "la direction", on ne comprend pas vraiment pour quelle raison ils éprouvent ce besoin incessant de se confronter à cet être immonde, la direction, dont ils disent ne dépendre que pour ce qui les emmerde et jamais pour ce qui les arrange.

Leurs qualités se diluent dans cette confrontation permanente avec une autorité dont la culpabilité n°1 est  de ne pas considérer le sort des chirurgiens avec compassion.

Normalement la motivation des chirurgiens devrait être bien au dessus de ces chicaneries quotidiennes.

Les chirurgiens, eh oui, sont aussi des êtres humains !! Capables de vous étouffer totalement avec leur ego surdimensionné...

15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 23:27
les week end se suivent et ne se ressemblent pas

D'une semaine à l'autre il fait de plus en plus froid




14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 22:12
Mercredi matin .. bruit de tronçonneuse pas loin..

En fait, tout au bout du jardin, ou se trouve depuis toujours le plus grand arbre du quartier. Un élanthe, pas un arbre de qualité, mais les oiseaux l'adorent

Sur les 3 troncs, un est mort depuis 2 ou 3 ans

Tout en haut de l'arbre, le coupeur s'en donne à coeur joie. Et les branches tombent dans un craquement joyeux

Sauf que juste sous l'arbre, eh bien c'est notre jardin

Et les branches de dégringoler sur notre cloture, sur la vigne, sur le cabanon.

Je crie pour essayer d'arrêter le massacreur. Il m'insulte. Appel à la mairie du village, service des parcs et jardins, le chef arrive en urgence et fait stopper l'hécatombe.

Trop tard pour notre jardin, il a l'air d'avoir subi la tempête de 99. Une vraie bérézina.

Ce ne sont pas les jardiniers de la ville qui travaillent comme des quiches, la ville fait appel à une société extérieure... qui s'en tamponne de tout bouziller chez les particuliers.

Pas mal de palabres pour obtenir réparation. Un gars de l'entreprise vient jeudi, armé pour toute instrument d'un souffleur à feuille.. Ils ont eu le temps de comprendre que mon mari est handicapé. Alors le patron essaye de profiter de la situation en racontant de lamentables mensonges. Il affirme que mon mari n'a pas laissé entrer son employé, il explique que mon mari aurait insisté pour que soit fait auparavant un constat..

C'est oublier que le handicap de mon mari est une aphasie, quasi absence de paroles, et qu'il ne peut donc avoir émis un message si élaboré.

Heureusement, la mairie finit par avoir pitié, et nous fait réparer les dégâts par ses jardiniers hier.

Ils nous ont même offert une plante .

La cloture est requinquée, la vigne restera secouée par ces éléments inattendus qui lui sont tombées sur le cep.

11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 15:31
- Allo, Docteur, sur l'ordonnance votre ordinateur a marqué 2 fois les mêmes examens. Que dois je faire ?
   - ne vous inquiétez pas ce n'est pas grave, le labo ne les fera pas 2 fois !

             -oui, docteur, mais ce qui m'inquiète: vous ne vouliez pas marquer autre  chose ?
                   - désolée madame, mais 3 semaines après la consultation, vous pensez que je me souviens de votre ordonnance ...(mais vous vous trompez ! savez vous le nombre d'ordonnances que j'ai fait  depuis :-))


- La secrétaire me passe un appel d'un patient qui veut absolument me parler
       - Allo, docteur, je voudrais prendre rendez vous avec vous
          - oui, mais c'est ma secrétaire qui donne les rendez vous
                - Bon OK, alors passez la moi

- Allo , Docteur, finalement je ne peux pas venir passer ma coloscopie vendredi, ce jour ne m'arrange pas...
vous ne faites pas des examens le week-end , par hasard ?

- Allo, docteur, vous vous souvenez de moi, en 2004, je suis venue vous voir parce que j'avais mal au ventre
       - Hmmmm
          - Bon, alors, voila, j'ai de nouveau mal au ventre. QUe dois-je faire ?

- Allo, Docteur, je voudrais savoir si tous les résultats des examens sont normaux
    - Vous les avez fait quand, déja , ces examens, demande le docteur qui ne se
        souvient pas
          - Eh bien, il y a 4 mois, mais je n'ai pas eu le temps de vous appeler depuis. Et la j'ai de nouveau mal...
             - Oui, vos examens étaient normaux (consultation du dossier informatisé ouf ! ), et je les avais transmis à votre médecin traitant. Il ne vous l'a  pas dit
                   - Mais je ne suis pas allée voir le médecin traitant non plus... alors, qu'est ce que j'ai, finalement?

- Docteur, j'ai mal au ventre, je suis allé 4 fois aux urgences, ils m'ont fait tous les examens et ça ne va pas mieux..
       - Mais ? On vous a donné un traitement
          - Non, mais quand même, avec tous les examens que j'ai eus, je devrais aller mieux pourtant

- Docteur, vous prenez des dépassements d'honoraires ?
    Parce que je ne peux pas vous les payer, je viens de faire des travaux à la  maison...

- Après une minute de consultation, d'un patient que je vois pour la première fois
    - alors docteur, qu'est ce que j'ai ? c'est grave ?




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