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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 09:39

Quels sont vos antécédents Monsieur, avez-vous déjà été malade ?


La réponse du patient est pour le moins surprenante : « oui, j’ai eu un adénome de la prostate il y a 4 ans … et on m’a fait 35 séances de rayons » dit il en me montrant fièrement son bas- ventre et ses aines


[ L’adénome est une tumeur bénigne, un tel traitement est impossible ..  j’ai donc compris immédiatement  que ce patient a eu un cancer de la prostate, et très probablement une atteinte des ganglions inguinaux puisqu’ils ont été irradiés]


Ah, dis je en me penchant empathiquement vers lui : l’adénome était un peu « chaud, disons ! « 


Non persiste le patient, c’était un tout petit adénome , mesurant 4 … et la, impossible de se rappeler si c’est  4 millimètres , 4 centimètres, ou 4 mètres !


Question sans réponse : pourquoi ce n’est pas un cancer dans l’esprit du patient ?


Je ne crois plus possible qu’une équipe médico-chirurgicale administre un tel traitement à un patient sans que la vérité ne soit dite.


La vérité de ce patient sur son passé est maintenant ce qu’il en a fait. La trafique t' il inconsciemment, ou par choix personnel. Je pencherais pour la seconde solution. Parce que ce jeune retraité d’à peine plus de 60 ans,  s’est lancé dans les danses de salon. Avec une femme probablement plus jeune que lui. Rester jeune,  ne serait-ce pas, selon lui synonyme d’être en bonne santé ?.  D’où la négation du diagnostic de cancer, à sa nouvelle compagne, bien sur, et ce choix de silence va au dela, jusqu’à ne pas le dire  aux médecins.Jusqu'à avoir vraiment oublié le diagnostic, même . 

 

C'est le métabolisme psychique qui a fait son oeuvre, avec le temps.

28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 23:08

1.      

1.

Les examens que j’ai réalisés  s’affichent automatiquement en surbrillance sur l’écran de l’ordinateur de mon médecin durant ses consultations avec les autres patients.

2.

    Mon médecin va penser à m’appeler pour me donner les résultats.

3.

    Le médecin va me convoquer pour mon suivi ou pour mon traitement.

4.

    Je n’ai pas besoin d’apporter les résultats des examens au spécialiste.  Mon médecin traitant a surement tout écrit dans son courrier (resté ouvert,  en tout 5 à 10 lignes, et bien entendu le malade l’a lu)

5.

Je peux arriver en retard, cela ne dérangera pas le médecin, de toutes manières, les médecins sont toujours en retard dans leur consultations.

6.

Je peux arriver très en avance, je suis sure que le médecin me prendra dès que j’arrive.

7.

    Le traitement va me guérir définitivement en moins de 24 heures.

8.

    2 minutes de consultation suffisent à un médecin pour savoir ce que j’ai.

9.

    Mieux vaut un scanner en urgence qu'un thermomètre dans le cul (à quoi bon prendre sa température au 21è siècle?).

10.

    Au scanner on voit toutes les maladies.

11.

Tant qu’a venir se plaindre de mal au ventre chez un gastroentérologue, je vais aussi lui parler de mes douleurs ailleurs, de mes rougeurs, de mes interrogations. On sait jamais, qu'il me fasse une option pour le tout !

12.

     Je veux bien faire une coloscopie. Je ne veux rien sentir du tout, je ne veux pas avoir mal, mais je ne veux pas d’anesthésie.

12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 23:07

PLUS MAL AU VENTRE .....C'est le titre d'un petit livre acheté aujourd'hui ...dans une station service pour le prix de 2 litres de super 98 

 

Ecrit par 2 médecins apparamment monégasques, biothérapeutes et homéopathes

 

On savoure les sous-titres avant d'ouvrir le bouquin , notamment celui la, le plus parlant au coeur du gastro que je suis:

"l'intestin, le cerveau du ventre"

 

Moi qui ne cesse d'expliquer cela aux patients: l'intestin, le petit cerveau.... ou le cerveau, vous en avez une grande partie ici, dans votre ventre !

 

Après ce premier chapitre,

suit un autre sur les émotions et le ventre

puis des digressions sur la flore intestinale, la gymastique abdominale, la respiration du ventre, un peu de phytothérapie, d'homéopathie,, d'huiles essenteilles

Pour terminer par les 10 clés de la forme par le ventre, que je ne manquerai pas de venir commenter par ici ces jours ci

 

 

plus-mal-au-ventre-COUV.jpg


1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 23:02

Au lieu de lire et relire comme tous la liste totalement disparate des  n’importe quoi, des  médicaments … sous surveillance

Voyons voir un peu ce que peut bien signifier : « sous surveillance »

 

Sur le site de l’AFSSAPS, ‘The’  liste est précédée d’un avertissement aux lecteurs

 

Avertissements aux lecteurs

SUIVIS RENFORCES / ENQUETES DE PHARMACOVIGILANCE EN COURS

Tous les médicaments disponibles sur le marché en France font l’objet d’une surveillance dans le cadre de la pharmacovigilance.

Figurent sur la liste ci-dessous des médicaments ou classes de médicaments faisant l’objet, à ce jour, d’un suivi renforcé ou d’une enquête de pharmacovigilance :

- soit parce que les autorités sanitaires ont jugé nécessaire, à titre préventif, de renforcer ce suivi

- soit parce que des signaux de risque ont été détectés, justifiant une vigilance accrue.

Les motifs du renforcement de cette surveillance sont précisés dans le tableau ci-dessous ainsi que les actions en cours ou envisagées, résultant de cette surveillance.

Ces médicaments bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché : le bénéfice qu’ils apportent aux patients dans leurs indications thérapeutiques est donc jugé plus important que le risque lié à son utilisation car c’est le critère essentiel permettant la délivrance et le maintien de l’autorisation de mise sur le marché.

Aussi, la présence d’un médicament sur cette liste est-elle une garantie pour les patients. Cela signifie qu’il existe une surveillance particulièrement proactive de ce médicament, et que les mesures adaptées seront prises si nécessaire.

Cela ne doit en aucun cas conduire les patients à qui il a été prescrit un de ces médicaments à l’interrompre sans avoir préalablement pris conseil auprès de leur pharmacien et/ou consulté leur médecin.

 

Un stupéfiant pavé de logique bureaucratique, incompréhensible au commun des mortels, se sentant d’ailleurs d’autant plus mortels qu’ils prennent au moins un des médicaments de la liste, en règle générale.


Ou l’on apprend avec un soulagement non dissimulé que tous les médicaments en France font l’objet d’une surveillance … ouf, c’est déjà bien de nous le dire, on aurait fini par en douter. Reste à savoir qui surveille ? si ce sont les patrons des labos ou du CAC 40, la procédure est à revoir, c’est ce qui se murmure depuis quelques jours dans les média(tor)


On apprend également que la surveillance sera renforcée sur émission de signaux de risque… ou sinon pour une raison encore plus raisonnée «  quand les autorités sanitaires le jugent nécessaire ! ». Les critères sont donc laissés à l’appréciation probable d’un groupe de travail, dont il faut espérer que la plupart des membres auront passé une bonne soirée la veille au soir, et qui, selon toute probabilité décidera au terme de 5 heures de séance, de créer 3 groupes de travail sur la molécule, eux même subdivisés en sous commissions.


Pour finir, et c’est tordant,  on assure aux malheureux mais valeureux malades, que la présence de leur médicament sur cette liste… est un critère de garantie !!!  Ah chouette, enfin quelque chose de garanti dans la santé …


Pour un peu on va voir les labos faire la queue pour venir y inscrire leur médoc sur la liste !!

 

En tous cas, Si vous cherchez des informations fiables sur le lévothyrox

Allez la www.forum-thyroide.net

Forum dont j’ai l’honneur d’être la vice présidente

Et continuez votre lévothyrox sans arrière pensée,

Ce sont les génériques qui posent problème

Tant en terme d’économie de santé comme je l’avois dit ici (90 consultations de ce post hier !)

Qu’en terme de différence d’efficacité, comme je l’ai dit ici aussi.

25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 22:56

Les traitements anticancéreux ont pour objectif dans tous les cas de tuer les cellules cancéreuses.

 

Afin de s’attaquer spécifiquement à ces cellules malades, et à ne pas détruire de manière intense les cellules normales, la recherche s’est orientée vers les molécules « ciblées »

 

Les molécules anticancéreuses dites ciblées visent des anomalies spécifiques des cellules cancéreuse s , qui sont des mutations par rapport à la normale. Cela permet au produit de reconnaitre la cellule malade, de s’attaquer de manière ciblée a la détruire, en tous cas à l’empêcher de se multiplier comme le veut sa nature cancéreuse

 

Les 2 catégories de thérapies ciblées sont :

-          Les petites molécules - dont le nom se termine par « nib » : agissent à l’intérieur des cellules et inhibent une enzyme pour l’empêcher de fonctionner : la tyrosine kinase

-          Les anticorps monoclonaux – dont le nom se finit par « mab » : se fixent sur des récepteurs à la surface de la cellule (EGFr : récepteurs de l’Epidermal growth facteur, ou VEGFr : récepteurs de l’endothélial growth factor) , afin de bloquer leur action

-           

 Exemples :

Le Zactima, ZD6474 AstraZeneca (vandetanib ) est une nouvelle thérapie antitumorale ciblée inhibant l’activité kinase de VEGFR-2 (vascular endothelial growth factor-2), du récepteur de l’EGF (epidermal growth factor) et de RET (Rearranged during Transfection).

 

Le Tarceva (Erlotinib) - Inhibiteur des récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGFr) en agissant a u niveau de la tyrosine kinase de ces récepteurs. 

 

L’Avastin  (Bevacizumab)  est un anticorps monoclonal humanisé  qui reconnait et bloque le facteur de croissance vasculaire endothélial A. (VEGF-A). Idem pour l'Erbitux (Cetuximab). Cependant pour être efficace au niveau des cancers du colon, on s'est aperçu qu'il fallait analyser une seconde mutation, avant d'administrer une de ces molécules. Il s'agit de la mutation du gêne KRAS (un gêne promoteur de cancer), que l'on analyse sur un morceau de tumeur retiré chirurgicalement. On peut prescrire de l'Erbitux seulement si le gêne KRAS n'est pas muté, sinon il est non seulement inefficace, mais délétère. 

 

Voici une représentation shématique sur un dessin d'une cellule:

 

 

 

 

image002.jpg 

7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 23:21

10 lois de la visite chez le spécialiste


1- arriver en retard parce qu’on n’a pas trouvé de place de stationnement non payant en centre ville, et qu’on ne connait pas l’emplacement du cabinet


2- s’impatienter dans la salle d’attente parce que le médecin a du retard (ne serait-ce pas à cause de l'arrivée tardive des patients précédents ? )


3- avoir oublié le courrier de son médecin traitant


4- raconter son histoire clinique de manière exhaustive pour que le médecin comprenne bien tout. Ce qui inclut : les douleurs présentées, ce qu’on croit que c’est, ce qu’on croit que c’est pas, ce qu’on en pense, ce qu’en pense la voisine, ce qu’on se demande ce que c’est, ce que le mari se demande ce que c’est….


5- avoir de nombreux souvenirs de maladie qui reviennent en flash et qui pourraient être importants à signaler pour faciliter le diagnostic du jour : la gastroentérite en 1956, la bouchée avalée de travers en 1972, la crampe du nombril de 2h à 2h02 du matin la semaine dernière, le pet qui est resté coincé plus de 10 secondes hier


6- ne se rappeler d’aucun des médicaments que l’on prend quotidiennement. Enfin, si, se rappeler de la forme, et de la couleur : ce sont des pilules, rondes et blanches …


7- avoir fait des examens demandés par le médecin traitant et qui sont tous normaux, et comme ils sont normaux, ne pas avoir jugé utile de les apporter


8- être consterné d’apprendre qu’il aurait fallu apporter les résultats des examens déjà faits. Et accuser son médecin derechef : oui, mais il ne m’a pas dit de les apporter !


9- avoir fait une prise de sang dont il faut récupérer le résultat par téléphone, mais ne pas se souvenir du laboratoire ou elle a été faite, et ne pas avoir les coordonnées sur soi. Idem avec l’échographie réalisée il y a 48 heures, ne pas se souvenir du nom du radiologue.


10- après les 10 premières minutes de la consultation, exclusivement consacrées à gérer les 9 questions précédentes, demander : alors, docteur, qu’est ce que j’ai ?

25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 21:45

En exergue de cet article, le rappel des recommandations AFSSAPS en cas de substitution du lévothyrox® par un des 2 génériques sortis sur le marché depuis 1 an

 

La recommandation est issue de plusieurs mois d’observation après introduction d’un générique dont on s’aperçoit incidemment que la différence d’effet de 10 à 15% en plus ou moins, telle qu’acceptée pour un médicament générique, est en fait génératrice de dysfonctionnement dès lors qu’il s’agit d’équilibrer un apport en hormones thyroidiennes.

 

A ce sujet, on peut consulter les réactions des patients au générique, sur  l’excellent forum thyroïde, http://forum-thyroide.net. Et la mienne, personnellement confrontée a ce changement thérapeutique, qui a déséquilibré totalement ma fonction thyroidienne, en me faisant basculer pour la première fois depuis 10 ans en hypothyroidie avec le générique pris au même dosage que d’habitude

 

Le générique, donc, ne permet pas de garder le même équilibre hormonal que la molécule princeps. D’où la recommandation : faire réaliser après 2 mois de changement thérapeutique, un dosage de TSH

 

Par curiosité, faisons un calcul....

Afin d'essayer de confirmer que des économies de santé sont bien réalisées avec les génériques du lévothyrox

 

On va se placer à 2 mois de traitement, puisqu'il nous faut intégrer dans les dépenses de santé le cout de l'examen de contrôle indispensable 2 mois après le début de prise du générique du lévothyrox
 

Sachant que :

  • Une boite de  30 lévothyrox® coûte 2,74 (boite récemment passée à 30 comprimés)
  •  Une boite de 28 comprimés de générique vaut 2,17 euros ou 2,11 euros (selon la marque)

 

Après 2 mois

  •    2 mois de lévothyrox® = 5,48 euros
  •    2 mois de générique = 4,34 ou 4,22 euros + un dosage de TSH à 12,45 euro , soit un cout total de de 16,67 à 16,79 euros

 s(et encore, je suis sympa avec les génériques, parce que pour finir les 2 mois, vu que seulement 28 comprimés par boite, il faut en acheter une troisième.

A 2 mois, pas vraiment gagnante la sécu !!

 


-        Et ensuite ?

1- -   Version pessimiste : le générique a déstabilisé l’équilibre antérieur,  adptation de la dose, et nouveau controle de TSH 8 semaines plus tard..... un vrai gouffre financier en vue...


-   Version Optimiste : le générique est OK. Le patient le poursuit . Et, selon un calcul que vous pouvez facilement faire chez vous, mais que je vous  épargne pour aujourd'hui, vous pourrez conclure facilement que le remplacement du lévothyrox par le générique sera générateur d’économie après …. 3 ans ½ de prise continue.

 

Je termine en vous confiant mon secret : j’ai décidé de revenir au lévothyrox® !  et de faire une copie de ce billet à mon pharmacien quand ça l’énerve de lire « non substituable » sur l’ordonnance

 

 

 

 

recommandations Afssaps sur la substitution des spécialités à base de lévothyroxine sodique (mai 2010)

 

La lévothyroxine sodique  est indiqué dans le traitement des hypothyroïdies et dans les circonstances, associées ou non à une hypothyroïdie, où il est nécessaire de freiner la TSH.

 

Compte tenu des variations individuelles possibles, l’Afssaps a souhaité informer les prescripteurs que, en cas de changement entre deux spécialités à base de lévothyroxine sodique : spécialité de référence vers spécialité générique, spécialité générique vers spécialité de référence ou spécialité générique vers une autre spécialité générique, une surveillance de principe de l’équilibre thérapeutique est nécessaire :

  • chez certains patients à risque au sein des catégories suivantes : en particulier les patients traités pour cancer thyroïdien, mais également ceux atteints de troubles cardio-vasculaires (insuffisance cardiaque ou coronarienne, troubles du rythme), femmes enceintes, enfants, sujets âgés.
  • et dans certaines utilisations où l’équilibre thérapeutique a été particulièrement difficile à obtenir.

 

Chez ces patients, le maintien de l’équilibre thérapeutique doit être confirmé par une évaluation clinique voire biologique si nécessaire (par un contrôle de la TSH réalisé entre 6 et 8 semaines après la substitution, hormis le cas de la femme enceinte où les modalités de surveillance sont à adapter en fonction de l’évolution de la pathologie thyroïdienne et en fonction du terme de la grossesse).

9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 20:52

A eux deux : 176 ans

Lui a eu son cancer du colon il y a 6 mois, pas trop gros, chirurgie, pas de chimio , elle en a profité pour glisser dans la maison quand il est revenu de l’hôpital et se faire une fracture, pas trop grave, la chance, seulement l’os pubien

 

Ils se sont déplacés pour prendre le rendez vous l’autre jour, le téléphone doit leur faire peur. Je les ai vu stagner un long moment dans le bureau de ma secrétaire, le temps qu’elle arrive à leur faire enregistrer que oui, la consultation a bien déménagé de 200 mètres, mais que non ça ne change rien, à part ça

 

A eux deux, ça leur fait une gentillesse d’éléphant, mais un cerveau de mouche.  Lors de la précédente consultation, supposant à juste titre que ça manquait un peu de fixateur pour une bonne intégration des données médicales concernant la surveillance post cancer du monsieur,  j’ai pris l’option papier. Au moins, ça ne s’efface pas. Et donc j’ai marqué dessus

 

-          Vous êtes suivis par 2 médecins : votre médecin traitant, le gastroentérologue,

-          Il faut voir au moins votre médecin traitant tous les 3 mois, et le gastro une fois par an

-          Il faut faire tous les 3 mois une prise de sang et une échographie du foie

 

Et hop, avec le papier, imprimé de mon ordi, pas d’excuse d’illisibilité, je donne les ordonnances pour le prochain bilan.

 

3 mois plus tard, les revoici dans mon bureau. Normalement c’était le médecin traitant. En fait , le médecin, ils le voient bien, et souvent même, mais… pour la fracture de madame. Le cancer de monsieur n’intéresse plus grand monde déjà.

 

Le bilan, les résultats ? mais quel bilan, docteur , quels résultats ? Ils ont bien apporté le papier que je leur ai confié, mais n’ont pas lu ou pas intégré ce qui était écrit dessus. Les ordonnances ? perdues, surement, comme les précédentes.

Ca finit tout de même par faire 8 mois qu’après l’opération, a force d’incompréhension et d’oublis, aucun bilan n’a été pratiqué.

 

Il me reste une solution, revenir aux bons vieux fondamentaux. L’état général est bon, l’examen , pas de masse abdominale, le foie est normal ; et il n’y a pas de ganglions non plus. Il ne reste plus qu’a redonner les mêmes ordonnances, les consignes . 

 

Qui est le plus inlassablement patient dans tout ça !

5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 21:26




 

Revue aujourd’hui pour sa coloscopie , la bavarde bouchère

 

Il est intéressant de parler de l’indication de cet examen : il s’agit d’une coloscopie de dépistage, réalisée à la suite d’un test hemoccult positif, dans le cadre de la campagne de dépistage du cancer colique, chez cette patiente n’ayant aucun trouble digestif

 

Il est intéressant de noter aussi qu’une bouchère bavarde endormie, c’est beaucoup moins volubile !

 

La coloscopie de ma bouchère n’a pas été une boucherie. Néanmoins, elle a eu une certaine vertu, pour la santé future de notre patiente, de trouver un cancer colique probablement à un stade de début, car d’assez petite taille.

 

Si sa santé future est probablement préservée, le sujet du jour est quand même sa santé immédiate. Donc, je  dois commencer par  lui annoncer la mauvaise nouvelle.

 

L’annonce est un moment difficile dans la vie d’un bien portant.  Ce  moment ou la vie bascule, ou l’on passe de l’état de bien portance à celui de malade est le vrai choc de la maladie. j'en ai déja parlé ici annonce de cancer et puis la  annonce sans transport ou encore la cynisme 

.

Avec mon amie bouchère, ce fut  presque cocasse. Pas moyen de la faire taire. A l’annonce du diagnostic, elle m’a dit, bon, pas de problème, on m’opère quand ? Je ne me pose pas de questions, a-t-elle affirmé. Pas moyen de lui en faire poser des questions d’ailleurs ! Elle a noté qu’il fallait prendre les rendez vous pour le bilan, sans interrogation. Elle a compris que je voulais la revoir dans 48 heures, car j’ai peur de ses réactions secondaires, des questionnements qui arrivent après ce moment, de la frustration des questions que l’on n’a pas pu poser. OK, mais elle n’a pas de questionnement, et pense ne pas en avoir non plus dans 2 jours.

 

Et puis, elle est repartie aussitôt sur ses idées fixes. Pour m’expliquer que son mari était un bon acheteur en boucherie, mais nul sur tout le reste, et que c’est elle qui gère tout chez eux. Pour me parler de son fils, la honte de la famille, 46 ans, alcoolo, pas de boulot, et en plus homo, elle n’a rien contre, mais bon vous savez ! Et puis le cancer de Mme Michu, qui avait été trouvé trop tard et elle a passé 4 mois a l’hôpital, avec des poches, et pas de chimio, heureusement, à 86 ans. Au fait, docteur, j’aurai de la chimio, moi, ou pas ?

 

On a discuté, on a rit, comme de vieilles amies. Le cancer de la bouchère... ah, la vache ! dyn008_original_675_450_jpeg_2567952_8040c1cfbb6dd7aec4406c.jpg

28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 22:17

enfant2.gifOn ne peut pas plaire à tout le monde …

Hélas pour moi, une éducation très sérieusement centrée sur la réussite, sur la notion de conformité aux attentes que l’on avait de moi, m’ont conduite dans la jeunesse à être une première de classe, puis à l’âge adulte, à une dépendance quasi-totale de l’assentiment des autres, mais aussi à une incapacité d’accepter  que l’on ne m’apprécie pas.

 

Assez habituée à fonctionner en mode réussite, je n’ai pas changé. Cela m’a donc conduit haut, et  je suis « chef » maintenant

 

Occupée de cette réussite, dans laquelle s’investit mon énergie, je ne me retourne guère et surement pas assez souvent, sur le chemin que je trace.

 

A  l’école, on observe un groupe de premiers, des moyens , et quelques dernie s. Il est question à ce moment, d’une intelligence plus ou moins développée, peut être, mais aussi et surtout du travail personnel que l’élève est prêt à investir. Le dernier regrette probablement d’être dernier, mais il sait aussi qu’il n’est pas la par hasard.  Envers le premier de sa classe, il a peut-être une envie, mais pas vraiment de jalousie.

 

Maintenant, vous retrouvez les mêmes à l’âge mur. Pratiquement tous ont poursuivi leur chemin selon les mêmes modalités. Mais ils sont tous capables, ils exercent donc dans les  mêmes professions. Certains parmi eux continuent à aller de l’avant, et à avancer soit plus vite, soit plus haut que d’autres. Et la, bing, ceux qui restent sur le chemin, eh bien, ils n’ont pas d’envie de faire plus, non ! , mais par contre , maintenant , ils extériorisent leur jalousie.  Sans conscience du chemin parcouru par celui qui réussit mieux, ils se sentent aussi aptes que lui ou qu’elle. Ce qui plombe leur acceptation.

 

Etant allée plus haut que les autres en terme de reconnaissance dans les fonctions de chef, et totalement inconsciente des aléas de la fonction, toujours aussi pétrie de naïveté , je me dois de faire avec ces gens la. Ceux qui sont maintenant jaloux. Et qui sont prêts évidemment aux pires crocs en jambe, aux plus véreuses bassesses, pour ne pas m’aider, voire pour me faire sombrer. 

 

Impossible désormais de faire sans.  Il me faut pourtant apprendre à passer outre. Pour la sérénité de mon esprit, pour la liberté de mes actions, je dois de toute urgence comprendre que l’on ne peut pas composer avec ce genre de personnages. Quoi que je fasse pour me concilier leurs bonnes grâces, ils sont  bien plus nuisibles que je ne l’imagine, et pour certains de ma connaissance, totalement  décidés à me clouer  au mur.  . Accepter que certains ne m’apprécient pas, voire me détestent, cesser de penser que mes efforts finiront par les transformer en alliés. .. apprendre à les ignorer, eux et leurs mauvaises actions, voila le prochain  challenge !  

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