Déménagement définitif du blog à l'adresse suivante: www.cris-et-chuchotements-medicaux.net
Je teste … (à regret)
La maladie
Pour la seconde fois de ma vie
Pas la petite maladie
A chaque fois la vraie maladie
Celle qui risque de te tuer, puis celle qui t’handicape physiquement
J’observe …
Les réactions de mes confrères
Je ne suis surement pas représentative des médecins malades à moi toute seule
Mais dès fois, quand ils s’adressent à toi au moment de tes soucis de santé, tu te demandes pourquoi ils se comportent différemment avec leurs collègues médecins-malades qu’avec les "vrais" patients.
Et surtout, ce que l’on entend, ça fait rarement plaisir, et pas souvent du bien.
Premier acte : le cancer, la maladie qui ne se voit pas
Défaut de la maladie (dans mon cas) : juste une mastectomie… ça ne se voit pas
Enfin, euh, si… un sein en moins, c’est quand même quelque chose qui manque, surtout quand tu te changes dans le vestiaire commun du bloc. Mais personne ne semble remarquer.
Et puis la chirurgie d’exérèse curage, ça te bloque sévère les mouvements de l’épaule pendant un bon moment. On va pas tout de même se pâmer pour une collègue qui a le bras en écharpe..
Des regards rapides passent facilement à côté du vrai problème. Certains croient que tu t'es fait mal à l'épaule. Certains autres savent, mais n'en parlent pas. Ils trouvent que c’est mieux de ne pas évoquer le sujet (dès fois que ça te fasse mal que l’on s’intéresse à ta défaillance de santé ?, dès fois que tu te sentes en infériorité ? )
Et ça donne :
Acte 2 : le problème articulaire de hanche , la maladie qui se voit
On n’est pas dans la gravité du cancer, mais poser le pied devient de plus en plus douloureux quand on est atteint de cette forme rare et rapidement évolutive d’arthrose appelée CDR. Et, cette fois, c’est visible. Des mois à boiter, et maintenant la canne, en attendant l’intervention dans 3 semaines.
Et, là, personne ne peut passer à côté du fait que tu as réellement un problème de santé.
Et ça donne :
Et si ?
Et si entre médecins,
On était empathique comme avec les patients
Et si quand un collègue ne va pas bien, on ne tirait pas sur l’ambulance
Et si, quand un collègue est malade, il s’entendait dire les mots que l’on dit à un malade « normal »