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A mon sens, le gratifiant, le passionnant, dans notre métier, est d’utiliser la technique en un complément logique de la réflexion médicale et de l’examen clinique. Le centre de l’attention ne doit pas être l’ordinateur et le patient ne se résume pas à son dossier, fut-il informatisé. L’exploration technique n’a pas pour fonction de faire un balayage à l’aveuglette à la recherche de l’hypothétique diagnostic. Toutes ces extra-ordinaires avancées de la science ne sont pas seulement des virtuosités. Elles se positionnent au service de la médecine, et pour donner le maximum de chances au patient.
C’est assurément dans ces conditions là que je ne pourrais plus faire de la médecine sans le support de toute cette panoplie d'explorations complémentaires, tellement avantageux en termes de diagnostic et de thérapeutique. Revenir en arrière, au temps de mes études –années 75- me paraitrait totalement rétrograde et inenvisageable ! Une échographie était alors un évènement, l’ordinateur balbutiait dans le plus grand secret, et le scanner ne s’envisageait même pas en rêve …
Ce qu’ont changé, ce que continuent à changer pour moi les nouvelles technicités, et notamment toutes celles que j’utilise au quotidien dans mon métier de gastro-entérologue ? La facilitation, l’aisance au diagnostic et au traitement. Des moments difficiles aussi : ceux ou l’on voit apparaître des images pathologiques et ou l’on devient ainsi porteurs de secrets qu’il faudra faire connaître au patient. Et une vraie prise de conscience : sans humanité, toute technologie serait vaine en médecine.
Marion L