J’ai réalisé fin 2009 une IRM spécialisée, dans un hôpital de l’Assistance Publique
Le délire commence à la prise du rendez-vous. Un rendez vous ne peut être pris que par écrit. L’ ordonnance de l’examen doit être rédigée obligatoirement par un médecin de l’hôpital ou se trouve l’IRM. Il faut obligatoirement l’avoir vu en consultation auparavant afin que le service d’IRM dispose déjà du sésame hospitalier, l’étiquette comportant le NIP : numéro d’identification patient.
Tout a donc mal commencé : j’avais bien l’ordonnance du bon médecin, mais donnée par un copain de cet hôpital, alors que ce n’est pas lui qui me suit. Donc pas de NIP. On m’a tout renvoyé en me disant que je ne pourrais avoir de rendez vous. Or créer un NIP, cela prend quelques minutes, et après des heures de négociation, j’ai fini par obtenir le rendez vous… 2 mois plus tard, cela va sans dire !
Le jour de l’examen, on ne vous demande rien. Pas de carte vitale, pas de passage par la caisse. On vous écrira…
Réception du document de règlement. Il est obligatoire de régler le seul montant du 1/3 payant, parce que s’il vous prend idée de régler tout l’examen, vous ne pourrez pas être remboursé ! Dans le coin du haut, une case est réservée au parcours de soins, et on note donc le nom de son médecin traitant.
2 mois plus tard, avis : « vous êtes redevables de 22, 08 euros ». Motif : hors parcours de soins.
En réalité, non seulement mon médecin traitant je l’ai consulté… mais il est même venu passer l’IRM avec moi. Parce que, comme la plupart des médecins, je suis mon médecin traitant déclaré !
Courageuse, je prends donc mon téléphone. J’ai la chance de tomber sur un administratif adorable, qui me confirme que tous ses collègues sont totalement nuls et absolument paresseux, et me corrige tout en un clin d’œil. De quoi faire remonter la cote de l’administration hospitalière en haut de l’échelle !
2 mois plus tard, réception d’un avis de règlement de 22,08 ! Le sourire béat apparu au contact de ce fonctionnaire efficace et zélé s’estompe, mais je porte à son crédit le fait que le dossier a du suivre son cours sans que sa correction ne soit apparue. Je n’y réponds donc pas
Encore 2 mois plus tard, courrier du siège central de L’AP, secteur médiation. Menaçant : « c’est dans votre intérêt de régulariser votre situation dans les plus brefs délais ».
Donc la, j’ai le choix, entre un mail, un courrier ou un nouveau coup de téléphone, ou ne rien faire. Cette dernière option, comme un coup de poker dans le désordre de l’AP est celle qui m’inspire le plus. La curiosité me chatouille de savoir jusqu’à quel point cela peut aller !
NDLR du 6 mars 2011: option ne rien faire couronnée de succès... plus entendu parler !